Au hasard des conversations avec des gens du peuple, mais aussi avec les familles de prisonniers de droit commun, la justice malgache est en train de virer dans l’injustice. En effet, bon nombre de détenus préventifs ainsi que des mineurs croupissent en prison sans avoir été jugés. Le pire fut, quand dans certains jugements les sentences ont été enfin prononcées, les concernés (SIC). Cette distorsion dans l’application de la justice dans nos contrées nous place parmi les pays où l’injustice est coutumière. Le plus navrant sur ces faits est que dans la plupart des cas, ce sont les petites gens qui en sont victimes et cela justifie ainsi l’existence d’une justice à deux vitesses. Des organisations humanitaires ainsi que bon nombre d’articles ont déjà sonné l’alarme sur la surpopulation carcérale depuis des années. Comme actuellement c’est encore le cas, on s’est vite empressé de conclure qu’aucune mesure pour résoudre ce problème n’a jamais été prise sérieusement. Après de plus amples informations, des dispositions ont été prises pour remédier à cette insuffisance infrastructurelle, mais très vite elles se sont avérées insuffisantes. Eh oui, ce problème qui perdure est récurrent, car le nombre de délinquants fut en hausse continuelle dans toute l’île. Les mesures adoptées sont loin de suffire vu la recrudescence des petits voleurs, des bandits et des criminels qu’on doit emprisonner. En effet, certains constats ont montré que la majorité des prisonniers qui attendent leur jugement sont des pauvres hères, dont certains sont innocents des accusations qu’on leur reprochait, et les autres ne sont que des petits voleurs poussés par la pauvreté qui est le précurseur de délits en tous genres. Par ces faits, il nous est alors démontré l’interdépendance des actes délictuels avec la pauvreté qui sévit dans le pays. L’éradication de cette dernière diminuera le pourcentage de crimes et délits. Cette assertion si facile à dire, est encore loin d’être atteinte. Dans la réalité, on ne peut plus attendre l’effectivité de cette dernière pour réagir aux urgences sociales qui sont en ces lieux. Il nous faut maintenant faire preuve de créativité pour trouver des solutions de désencrassement des prisons malgaches:
-La première solution est de réviser notre système judiciaire en érigeant une procédure simplifiée de jugement qui se fera en un délai de 24 heures pour les délits mineurs. Elle pourra se faire au niveau du fokontany par où la lèse-majesté a été faite.
-La deuxième est de faire le distinguo des prisonniers, c’est-à-dire, qu’il faut séparer les délinquants mineurs, des grands voleurs et des criminels.
-La troisième est d’instaurer un système de caution comme aux États-Unis jusqu’au jugement effectif.
-La quatrième est pour les moins dangereux physiquement, à qui on peut laisser la liberté en les munissant à leurs frais, de bracelets électroniques de détection, avec une obligation de se pointer à des postes de contrôle à des heures bien déterminées par les autorités.
-La cinquième est de partir pour un camp de travail pour bénéficier d’un échange de bons procédés, qui est de faire des travaux d’utilité publique contre une remise de peine.
-La sixième est de créer pour les grands voleurs et criminels, des villes-prisons dans des contrées encore désertes qui pullulent dans le pays. Dedans ils seront libres d’assurer leur survie en cultivant, et en construisant eux-mêmes leurs habitations. Le rôle de l’Etat se résume alors à l’incarcération de ces détenus dans ces lieux, en leur fournissant des matériaux de construction et des semences pour leur culture.
Max Randriantefy