Nirina Ravelohanitra bénéficie de la protection d’un réseau mafieux de commissaires de police, des magistrat et des ministres – La Gazette DGI su 24 octobre 2019

Un ressortissant français condamné à Madagascar à trois ans de prison pour usurpation de fonction s'est évadé et est rentré en France, a annoncé l’AFP. Mardi 2 janvier, un avis de recherche a été lancé par les autorités malgaches à l'encontre d'Houcine Arfa et de son épouse Marie-Claude Arfa, et diffusé à la télévision malgache. L’homme âgé de 54 an était emprisonné depuis juin 2017 pour détention illégale d'armes à feu et de munitions, tentative de kidnapping, association de malfaiteurs et usurpation de fonction, selon l'avis de recherche publié par la police malgache. Son épouse est recherchée pour complicité d'évasion. Contacté par l'AFP, Houcine Arfa a affirmé être rentré en France lundi et son avocat français, Philippe Gumery, a confirmé que son client était effectivement de retour en France. Il a expliqué avoir profité d'une visite à l'hôpital à Antananarivo pour s'évader le 28 décembre, avec la complicité de personnels. "Si je ne m'évadais pas, j'allais mourir", a-t-il déclaré, affirmant avoir perdu dix-neuf kilos en deux mois et demi. Il a également nié les faits qui lui sont reprochés et dénoncé une "mascarade" destinée à le faire taire.

Nirina Ravelohanitra, ex-gérante de Smart Cargo, a été condamnée, avant qu’elle ne soit élue à Antsirabe II (lors de la précédente législature), pour des actes d’escroquerie mais elle n’a pas exécuté sa peine. Elle est également poursuivie pour des faits similaires mais elle n’est pas déférée au Parquet. Cette impunité et ce déni de justice paraissent étranges lorsqu’on sait que Nirina Ravelohanitra a perdu son immunité parlementaire, après sa défaite aux dernières élections législatives en février 2019. La seule explication est que Nirina Ravelohanitra bénéficie de la protection d’un réseau mafieux constitué de hautes personnalités totalement inconscientes, notamment des commissaires de police, des magistrats et des ministres, qui se rendent coupables de recel de malfaiteurs et de corruption. Après avoir été au-dessus des lois pendant l’ancien régime, Nirina Ravelohanitra compte le rester sous le régime actuel. Le service des doléances de la Présidence de la République a été saisi, en vain. De tels manquements entachent la réputation du Chef de l’Etat qui préside le Conseil Supérieur de la Magistrature et celle du Premier Ministre qui est en charge de l’exécution des décisions de justice.

PN