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Madagascar – Ex-ministre des Finances en prison: Pourquoi lui uniquement ? La gazette de la grande île du 23 mars 2018

Jean Razafindravonona est donc incarcéré depuis mercredi pour cause de corruption. On l’accuse notamment de malversation pour un montant de 500 millions Ar, une affaire qui met aussi en cause l’ancienne proche du couple présidentiel, Claudine Razaimamonjy, une autre opératrice et un ancien DG du Trésor. Aucun nom n’a été cité malgré l’inculpation officielle de nombreuses personnalités, la présomption d’innocence étant. D’où la question évoquée unanimement devant la fuite forcément autorisée sur l’ancien ministre des Finances.

On s’étonne en effet pourquoi M. Razafindravonona fait l’objet d’un harcèlement de la part de Hery Rajaonarimampianina qu’il a pourtant bien servi depuis que ce dernier était à la tête du ministère des Finances. Economiste comme l’actuel chef d’Etat, M. Razafindravonona avait en plus suivi des études en statistique. Nommé DG du Budget durant la Transition, Jean Razafindravanona était reconnu comme l’un des bras droits du ministre des Finances d’alors  et de la stabilité budgétaire.

Ce fut sans surprise qu’il fut ministre des Finances du premier gouvernement Rajaonarimampianina sous Kolo Roger.  Il ne reste cependant à ce poste que durant un an seulement au cours duquel il a néanmoins nommé sa femme au sein de son département comme chef de bureau de coordination du FED (fonds européen de développement de l’Union européenne). Sur le coup, personne n’a rien dit, l’Union européenne ayant acquiescé. Mais un an et demi après son limogeage, le Bianco le convoque pour abus de fonction et corruption des affectations de poste. L’affaire n’a pas connu de suite et l’ancien Grand Argentier est nommé en mars 2017, administrateur de la Banque centrale.

Depuis mercredi, la personnalité est pourtant placée en mandat de dépôt. Le DG du Trésor qui est impliqué pour avoir débloqué le fonds, a obtenu une liberté provisoire tandis que l’opératrice économique partenaire de Dame Claudine Razaimamonjy bénéficie de l’anonymat tout comme le DG du Trésor. Veut-on jeter Jean Razafindravonona en pâture ?

Toujours est-il que le comportement du Bianco ne serait pas correct. Une lutte contre la corruption ne serait pleinement efficace que si la transparence n’est pas respectée. Pourquoi le bureau anti-corruption et/ou la chaîne pénale ont organisé la fuite sur l’identité de l’ancien ministre des Finances et de l’ancien sponsor du candidat Hery Rajaonarimampinina alors que rien d’autre ne sort sur les autres inculpés ?

Sur les réseaux sociaux par exemple, certains internautes s’insurgent qu’on ne dévoile pas le nom du DG du Trésor au moment des faits incriminés, qui serait Orlando Robimanana, son successeur n’étant nommé à ce poste qu’en mars 2015, bien après le limogeage du ministre Jean Razafindravonona.

Les faits ioncriminés portent sur un bâtiment de l4institut des postes et télécommunications ùais on ne parle pas du ministre de Postes et Télécommunications comme si ce baâtiment ne lui relevait pas.

Dans ce régime, les exemples sont nombreux  sans que le Bianco agisse et surtout médiatise. Le cas de Jean Razafindravonona est-il donc un avertissement à ceux et celles membres du gouvernement qui espèrent s’en tirer à bon compte en ne contribuant pas activement et financièrement à la campagne électorale du HVM ?

Sa

 

D’après Midi Madagasikara du 23 mars 2018 :
SMM. « Cette dernière n’est pas directement mise en cause », réitère-t-il. Avant d’ajouter « pourquoi le DG du Trésor qui avait donné son feu vert au paiement et dont le nom et la signature figurent au bas de l’autorisation délivrée par le ministre des Finances et du Budget, a bénéficié d’une liberté provisoire ? »Répondant par une question à sa propre question, le juriste de se demander « si les charges retenues contre lui ne sont pas suffisantes ou est-ce que parce que sa femme est magistrate  ». En tout état de cause, il « invite le SMM qui n’a de cesse de prôner l’indépendance et l’impartialité de la Justice, à suivre l’affaire sous peine de faire deux poids, deux mesures ».